HAMZA - 1994

Hamza, artiste belge connu en 2015 avec son titre La Sauce, est caractérisé par sa voix fluette et ses références multiples qui s'écartent du rap. On le retrouve, aujourd'hui, pour son 6ème projet solo 1994, année de naissance du jeune rappeur belge. Annoncé par le biais du single Godzilla, un son fidèle à Hamza, une auto-tune bien gérée et une instrumentale aux inspirations des sons US novateurs. Dans la même lignée, Cash Time, 6ème son de la tracklist, Hamza n'hésite pas à jouer avec sa voix pour passer dans des basses surprenantes et d'en faire un instrument. La référence à Young Thug est intéressante, il a eut l'intelligence de ne pas le faire dans tous les sons pour ne pas perdre l'identité de l'album et qu'il ne devienne pas qu'un "Young Thug à la française". Dans cet album, le belge ne fait pas que jouer avec sa voix, il apporte une originalité. En effet, avec le sample d'une musique de Ya Rayah dans le titre Juste une minute. Le son nous fait voyager, le temps de quelques minutes...

Dans le dernier son 1994, le jeune belge évoque son passé avec la police, la pauvreté et des anecdotes que l'artiste n'a jamais dévoilé.

Hamza présente donc une tracklist très rythmé, accompagné par des productions intelligentes, mais arrive à nous surprendre dans des sons comme Monopoly, où l'univers est assez sombre et lent, ce qui n'empêche pas une prestation folle d'Hamza.

Cependant, Hamza étant connu pour ses mélodies et compositions personnelles et identifiables entre mille, ici, certains sons perdent de leur charme par le manque d'ambiance causé par des éléments d'instrumentale inexistant. Les textes ne sont pas tous d'une grande profondeur et lui porte préjudice sur les productions où l'instrumentale n'est pas assez puissante.

En conclusion, on retrouve un album signé Hamza ! Je m'attendais tout de même à plus de surprise mais l'ensemble reste bon. Je vais retenir les sons Juste une minute et Monopoly qui m'ont marqué et une instrumentale qui n'était parfois pas au niveau de l'artiste.